PÍSEK – ville royale sur l’Otava

C’est sur des alluvions de sable aurifère que naquit un hameau, s’étant étendu pour devenir un village, plus tard une cour royale et même, pour finir, une ville avec un château, fondée par Venceslas Ier. Un hôtel des monnaies, transféré plus tard à Kutná Hora, naquit à Písek à la fin du XIIIe siècle. Un bureau du saunage et le plus grand entrepôt de blé de Bohème y furent fondés à l‘époque du règne de Charles IV. Písek soutint les hussites pendant les guerres hussites et fut probablement la première ville de Bohème où furent installés les célèbres bacs des hussites, dans lesquels les habitants déposaient leurs biens précieux.

La ville connut son plus grand essor au XVIe siècle, quand lui revint un château royal et furent édifiées de nombreuses maisons bourgeoises de style Renaissance. Le plus vieux pont de pierre de République tchèque, inscrit en tant que Monument culturel national, qui est même plus ancien que le Pont Charles de Prague, est un véritable joyau. On l’appelait aussi jadis le Vieux Pont ou le Pont du Cerf, car c’est un cerf qui le traversa en premier de manière inopinée.

Písek possède deux places parallèles et son centre donne une impression d’ensemble compact. Sur la place basse (Grand-Place) se trouve l’imposant bâtiment de la mairie avec deux tours. La mairie est baroque, édifiée dans les années 1740–1767. Dans sa façade se trouve un passage, par lequel on arrive dans la cour du château. Le château royal avait à l’origine quatre ailes, mais il brûla en 1532 et des parties de bâtiment furent remplacées par de nouvelles. Le Musée Prácheň, que le Conseil de l’Europe a récompensé en 1996 avec le prix honorifique « Musée européen de l’année » se trouve dans l’aile ouest. On y trouve tout près le bâtiment de la Malterie (Sladovna), actuellement la plus grande salle de jeux d‘Europe pour les enfants et la famille. Une grande partie des maisons dans le centre historique de la ville ont été reconstruites de manière moderne au XIXe et XXe siècle et ornées de façades de style Empire ou historisant. On peut y voir des peintures selon des cartons de Mikuláš Aleš sur l’hôtel Otava.

Des villas, d’après des concepts des architectes Janák, Jurkovič et Koula et une passerelle design moderne, œuvre de l’architecte et natif de Písek Josef Pleskot, enjambant l‘Otava près de Saint-Venceslas et servant aux piétons et aux touristes, font, en outre, également partie de la mosaïque architecturale de la ville. Písek vit aussi par le sable (Písek signifiant sable) de nos jours et vous pouvez donc aussi voir aujourd’hui le long de la rivière des groupes de statues et des œuvres d’art fabriqués en sable. Depuis 2007 naissent chaque année sur le quai, à côté du Pont en pierre, des statues géantes faites avec cette matière, dont le vernissage a lieu lors de la manifestation Pískoviště (Bac de sable) à la mi-mai. La galerie à ciel ouvert est ensuite accessible à tous généralement jusqu’à l’automne, en relation avec l’état des statues.

Natifs et personnalités :

Fráňa Šrámek (1877–1952) – quasi-synonyme de la ville, a étudié au lycée local et a habité près du pont sur la rivière dans la maison U Koulí. Il quitta la ville en 1894 et n’y revint jamais, refusant les invitations ou y répondant par des poèmes.

Adolf Heyduk (1835–1923) – y vécut à partir de 1860 en tant que professeur de dessin et de calligraphie. À l’époque où sa gloire d’écrivain commençait à s’éteindre, il aimait aller dans les caves à vin locales et chez les pharmaciens pour des liqueurs aux herbes et, pensant que tout le monde était honoré de sa visite, ne payait pas ses achats. On peut visiter de nos jours l’appartement du poète de style Sécession.

Kateřina Neumannová (1973) – championne olympique de ski de fond au Jeux olympiques d’hiver de Turin en 2006, désormais fonctionnaire dans le domaine du sport. Elle est devenue amoureuse du sport dès son enfance, sa mère étant professeure de sport et de biologie à Písek.

Savez-vous que...

Písek est devenue le premier endroit en Bohème ayant reçu un éclairage électrique public permanent ? Le 23 juin 1887, František Křižík illumina le centre de la ville et les conseillers municipaux lui achetèrent cette nouveauté par la suite.

Notre tuyau :

Dans le chapitre « Anabase budejovicienne de Švejk », le héros principal du roman va à pied de Tábor à České Budějovice, sa déambulation prenant justement fin à Písek. Essayez d’achever son voyage selon le guide touristique, mis à disposition des touristes en ville.

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